Trois conseils pour une colonoscopie dans les meilleures conditions

Le cancer colorectal est un cancer très (trop) présent en Belgique. C’est le deuxième plus important chez la femme et le troisième chez l’homme. Dans notre pays, on dénombre 8.000 nouveaux cas et environ 2.600 décès annuels. Si le gouvernement a mis en place un test de dépistage par les selles pour les plus de 50 ans, le taux de participation reste, malheureusement, très peu élevé : à peine 8 %. La colonoscopie est supérieure en efficacité, car elle permet non seulement de dépister mais également d’intervenir. « En effet cet examen permet surtout de détecter les polypes, en sachant que les polypes sont des excroissances qui grandissent au fil du temps et mettent parfois une dizaine d’années avant de se développer et de devenir un cancer », explique le docteur Karim Farahat, gastro-entérologue au centre médical Medicis où il est entré en 2003, après avoir étudié à l’UCL, travaillé notamment à l’Université de Wellington en Nouvelle-Zélande mais aussi en Arabie Saoudite.

Quels conseils peut-on donner pour se préparer à cet examen, une endoscopie avec une caméra optique qui va permettre de regarder le gros intestin sous anesthésie ? « La première chose à faire, c’est une bonne préparation du gros intestin. C’est un moment qui n’est pas très agréable car il se fait avec un laxatif. Il faut boire un litre du produit avant l’examen en question. Ça peut se passer en deux temps. En général, on boit la moitié la veille et l’autre moitié le jour même. Il y a quelques petits trucs et astuces pour faciliter la tolérance, notamment le fait de boire le liquide froid, par exemple, avec une paille et par petit volume, voire avec des glaçons, ce qui fait qu’il est un peu mieux toléré. On peut avoir, malheureusement, envie de vomir pendant qu’on le prend. Dans ce cas il suffit de prendre une gorgée du produit et d’alterner avec une gorgée d’eau. »

Si l’examen est préparé dans de bonnes conditions, il permet de détecter les éventuels polypes que le médecin enlève alors directement. « Il faut vraiment encourager les patients vers ce type de dépistage, parce qu’une fois qu’on enlève des polypes, on réduit le risque de cancer. Si des polypes sont enlevés, on vous demandera de revérifier 3 ou 5 ans plus tard, selon le nombre de polypes. Si l’examen est normal, on ne revient que dix ans plus tard. C’est donc un examen que, finalement, on fait entre deux et trois fois dans sa vie. Il est généralement préconisé de le faire entre 45 et 75 ans ».

Enfin, sachez qu’il s’agit d’une anesthésie assez légère, avec une durée d’action très courte. On se réveille quelques minutes après. Il n’y a pas d’intubation ni de respirateur artificiel. A Medicis, les patients sont surveillés encore une heure après l’examen, au cours de laquelle ils reçoivent un petit déjeuner. Bon à savoir : il n’est pas autorisé de conduire dans les heures qui suivent, il vaut mieux prévoir un autre mode de transport. Au final, c’est une intervention très courte, à peine une quinzaine de minutes, et qui sauve des vies.

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